Un site aéronautique spécialisé confirme que l’Égypte va débourser 487 millions d’euros pour acquérir et équiper un Boeing 747 destiné aux voyages officiels du président Abdelfattah al-Sissi. L’annonce passe mal alors qu’une bonne partie des Égyptiens font face à des pénuries alimentaires. L’Égypte était bien, en 2020, « l’acheteur non identifié » d’un Boeing 747-8 auprès de la compagnie aérienne allemande Lufthansa. Selon le site d’actualités aéronautiques Simple Flying, l’appareil a été repéré la semaine dernière à Shannon en Irlande, où il subissait des travaux de revêtement et de peinture réalisés par la société International Aerospace Coatings (IAC). Simple Flying révèle également que le jet 747-8 a été immatriculé comme un avion d’affaires égyptien, sous l’identité SU-GGG, pour le compte de la présidence égyptienne.
A priori, rien d’anormal à remplacer le vieil Airbus A340 présidentiel égyptien, âgé de plus de 28 ans. L’affaire était déjà dans les tuyaux depuis plusieurs années. En revanche, la polémique enfle sur les bords du Nil sur le coût de l’opération, estimée 487 millions de dollars, soit autant d’euros. C’est plus du double du prix estimé pour ce type d’appareil, même en comptant l’aménagement intérieur et les équipements de sécurité et de communications nécessaires à un chef d’État.
Les caisses de l’État égyptien sont vides… Sur les réseaux sociaux, on peut lire que le coût de l’avion équivaut à 150 milliards de galettes de pain subventionnées. Selon un député, le président a fait tomber le prix à 240 millions…