Attendue dès dimanche en Algérie, Élisabeth Borne sera entourée d’une délégation conséquente pour sa première visite à l’étranger. Pas moins de 16 ministres l’accompagneront pour continuer de ressouder les liens entre Paris et Alger. «Cela montre l’étendue des sujets qui seront évoqués», insiste-t-on à Matignon, où l’on prépare ce déplacement de 48 heures depuis plusieurs semaines. Bruno Le Maire (Économie), Gérald Darmanin (Intérieur), Catherine Colonna (Affaires étrangères), Olivier Dussopt (Travail), Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique), Pap Ndiaye (Éducation nationale) ou encore Rima Abdul Malak (Culture) seront présents.
Il s’agit de participer à la 5e session du comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), un format qui rassemble les gouvernements algérien et français. Il n’a pas été réuni depuis décembre 2017 (à Paris), notamment du fait de la dégradation de la relation entre les deux pays.
En avril 2021, Jean Castex, qui devait se rendre à Alger, avait été contraint d’annuler son déplacement à la dernière minute. Sa petite délégation avait été jugée trop peu ambitieuse par ses hôtes.
En se rendant de l’autre côté de la Méditerranée, la première ministre – qui rencontrera son homologue Aïmene Benabderrahmane – veut y faire «la promotion de l’amitié entre les deux pays» et «poursuivre les coopérations bilatérales dans tous les domaines d’intérêt commun». Une rencontre avec le président algérien n’est pas à exclure.