Les onze jours du marathon cannois se sont achevés, samedi soir, par la traditionnelle cérémonie de clôture. Et c’est une femme qui remporte la palme d’or pour cette 76e édition. Il s’agit de la troisième réalisatrice, après Jane Campion et Julia Ducournau, à recevoir le prix suprême du festival.
Ruben Östlund a remis la palme d’or de l’édition 2023 du festival à Anatomie d’une chute , de Justine Triet. «C’est un tournant historique», a félicité Jane Fonda avant l’annonce de la lauréate, en rappelant la présence record de sept réalisatrices en compétition officielle. «On se doit de faire de la place pour les jeunes cinéastes», a déclaré Justine Triet, en référence à l’exception culturelle française et après avoir violemment chargé la gestion de la réforme des retraites «niée» et «la marchandisation de la culture» défendue par «le «gouvernement néolibéral». La ministre de la culture, Rima Abdul Malak a regretté un discours « injuste ».
Les deux documentaires en compétition sont, eux, repartis bredouilles mais Les filles d’Olfa, proposition originale de la Tunisienne Kaouther Ben Hania, qui se consolera avec le prix de l’Œil d’or, qu’elle partage avec Kadib Abyad (La mère de tous les mensonges), d’Asmae El Moudir présenté dans la section Un certain regard.
Le palmarès
Palme d’or : Anatomie d’une chute, de Justine Triet
Grand prix : Zone of interest, de Jonathan Glazer
Prix du jury : Les feuilles mortes, d’Aki Kaurismäki
Prix d’interprétation féminine : Merve Dizdar, dans Les herbes sèches, de Nuri Bilge Ceylan
Prix d’interprétation masculine : Koji Yakusho dans Perfect days, de Wim Wenders
Prix de la mise en scène : Tran Anh Hung pour La passion de Dodin Bouffant
Prix du scénario : Sakamoto Yuji pour Monster, de Hirokazu Kore-eda
Caméra d’or : L’arbre aux papillons d’or, de Pham Thien An
Œil d’or (prix du documentaire) ex aequo : Les filles d’Olfa, de Kaouther Ben Hania et Kadib Abyad (La mère de tous les mensonges), d’Asmae El Moudir
Prix du jury œcuménique :Perfect days, de Wim Wenders ; mention spéciale pour The Old Oak, de Ken Loach