L’ancien chef de l’instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib, a annoncé, hier dimanche 14 novembre 2021, avoir déclaré tous ses biens et revenus avant et après avoir dirigé l’instance.
Invité sur le plateau de la chaine Attassia TV, Tabib a indiqué avoir été obligé de divulguer ses données personnelles au public afin de répondre aux accusations qu’il a qualifiées de « banales ».
Ces accusations, rappelons-le, portaient sur la possession illégale de richesse et la réception de pots-de-vin à hauteur de 100 millions de dinars.
Il a souligné que les accusations avaient été lancées par un individu, qu’il n’a pas nommé, dans une publication publiée sur Facebook.
« Lorsque le président de la République a déclaré que mon épouse possédait 100 milliards alors qu’elle est au chômage, il répétait le même message qui a été publié sur le réseau social », ajoute-il.
Tabib a poursuivi assurant qu’il est un « homme intègre » et qu’il ne possède qu’un appartement dont la valeur est de 400 mille dinars, situé à la Cité Ennasr. « Je l’ai acheté dans un cadre légal, et j’en ai la preuve. », insiste-il.
Chawki Tabib a assuré par ailleurs que l’assignation à résidence n’était pas différente de l’incarcération, dans la mesure où la personne concernée est emprisonnée tout en restant chez elle. Au meilleur des cas, seul un déplacement vers l’épicier du quartier, ou une petite marche sont autorisés. Ainsi, l’ancien président de l’Inlucc a indiqué que cette expérience était très pénible, autant sur le plan personnel que familial.
Il a ajouté que la prison, dans ce cas, aurait été moins pénible, expliquant qu’étant emprisonnée, la personne concernée était au courant des faits qui lui étaient reprochés et qu’elle savait qu’elle serait jugée lors d’un procès, ce qui n’était pas évident pour l’assignation à résidence où tout était flou.
Chawki Tabib a indiqué que son assignation à résidence était une mesure contraire aux droits et aux libertés, enfreignant la Constitution et les conventions internationales, d’autant plus qu’il n’était informé d’aucun motif justifiant cette sanction prise à son encontre, et qu’il ne représentait aucun danger pour la sûreté générale dans le pays.