La commission administrative sectorielle de l’électricité et du gaz, relevant de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), a décrété une grève générale le jeudi 17 juillet courant, touchant l’ensemble des sites de travail de la Société Tunisienne de l’Électricité et du Gaz (STEG) sur tout le territoire de la République.
Elyes Ben Ammar, membre de la fédération générale de l’électricité et du gaz, a affirmé, au micro d’Acahra3 Ettounsi, ce jeudi 3 juillet 2025, que cette grève est un acte de protestation contre l’autorité de tutelle, qu’il accuse de chercher à réduire le rôle de la STEG et à porter atteinte au caractère public des secteurs de l’électricité et du gaz en Tunisie.
Ben Ammar a expliqué, dans ce contexte, que l’autorité de tutelle ignore le rôle de la STEG, notamment en l’excluant de la production d’électricité à partir des énergies renouvelables, tout en attribuant et prolongeant des concessions aux investisseurs, selon ses propos.
Il a ajouté que des contrats de concessions pour la production d’électricité ont été prolongés pour les dix prochaines années, ce qui entraînera, selon lui, des pertes d’au moins 700 millions de dinars pour la STEG : « l’autorité de tutelle cherche à mettre l’entreprise en danger et à la placer sous la dépendance des investisseurs étrangers. »
Par ailleurs, le syndicaliste a appelé à verser immédiatement les primes d’économie de gestion dues au titre de l’année 2020, à appliquer le procès-verbal de la réunion du 28 avril 2025, à intégrer les augmentations salariales des années 2023, 2024 et 2025 dans le salaire de base, à mettre en œuvre la grille salariale liée à l’ancienneté, et à activer la circulaire relative aux promotions par expérience.
Il a également attiré l’attention sur l’émigration de compétences de la STEG, tant au niveau des cadres que des techniciens, vers plusieurs pays, ce qui menace, selon lui, la continuité du service public et le soutien au secteur de l’électricité en Tunisie.
Enfin, Elyes Ben Ammar a assuré que la grève prévue n’aura pas d’impact sur la continuité de l’approvisionnement en électricité et en gaz, ni sur la sécurité des installations.