Docteur en sciences et techniques des arts mais aussi artiste plasticienne, Ikram Ben Brahim enseigne à l’Institut des beaux-arts et à l’université de Sousse. Le colloque s’est déroulé les 4 et 5 décembre et son intervention était intitulée : « Le vibratoire comme principe de création artistique dans l’art du contemporain : Le cas de la photographie-contemporaine » dont voici un extrait :
« L’art contemporain est un art énigmatique qui remet en question l’idée même d’art, et plus particulièrement celle d’art en tant que source d’émotions. Avec l’art contemporain, les choses changent : la rupture duchampienne pose le problème de la légitimation d’un nouveau type d’art et, par conséquent, de nouvelles normes d’évaluation et d’appréciation de plusieurs produits artistiques. Ainsi, le ready-made du Marcel Du Champ remplace l’œuvre faite ; et l’œuvre faite par un artiste sera remplacée, avec Andy Warhol, par l’objet fait par une machine : Baudrillard parle alors d’« anéantissement du sujet de l’art », d’« anéantissement de l’artiste », de « désinvestissement de l’acte créateur ». C’est l’arrivée des objets dans le champ des arts plastiques qui remet en cause la compréhension de l’art et le concept d’œuvre d’art. L’œuvre est devenue présentée comme un objet et l’art est devenu, sans doute, en pleine mutation et en révolution, voire même en crise. Comme l’écrit Béland « L’art est en crise, la crise est dans l’art (…) »…


