Les premières scènes et photos du film « Athéna » de Romain Gavras que le public pourra découvrir le 23 septembre prochain sur Netflix donnent l’impression d’avoir été filmées en Irak, en Palestine, en Libye ou sur un quelconque terrain de guerre et de chaos. Mais il n’en est rien ! L’action se déroule bel et bien dans une banlieue française comme il en existe partout sur le territoire mais qui s’est enflammée à la suite à une énième (cette fois-ci prétendue) bavure policière. Des jeunes retranchés derrière des barricades tels les révolutionnaires de 1789 ou les communards de Paris de 1870, les policiers par centaines déferlant sur les cités…
Coécrit par Ladj Ly, le réalisateur du passionnant « Les Misérables », « Athena » réunit à son casting Dali Benssalah, Sami Slimane et Ouassini Embarek qui campent donc trois frères dans une cité au bord du chaos après une prétendue intervention de police qui a mal tourné.
Projeté en avant-première à la 79e édition de la Mostra de Venise, le film semble avoir fait forte impression auprès des critiques qui témoignent de la maestria technique et visuelle d’ « Athena » dans lequel le cinéaste Romain Gavras tente de prendre le pouls d’une France confrontée à des tensions autour de sujets comme la religion, le racisme et les violences policières.
Le mot est lâché, Romain Gavras filme une guerre civile située en France.
