Les onze joueurs iraniens se sont abstenus de chanter leur hymne national avant le coup d’envoi de leur premier match de la Coupe du monde contre l’Angleterre, lundi 21 novembre, à Doha (Qatar). Durant la semaine, leur capitaine Alireza Jahanbakhsh avait expliqué que les joueurs décideraient « collectivement » de chanter ou non l’hymne national en signe de soutien aux victimes des manifestations durement réprimées dans leur pays.
Pendant cet hymne, les caméras ont brièvement montré le visage d’une spectatrice d’une cinquantaine d’années, voile blanc sur la tête, le visage baigné de larmes. Les joueurs ont gardé le visage totalement impassible, tandis que sur le banc, un membre de la délégation chantait. Diminué physiquement, la star de l’équipe Sardar Azmoun, qui a dénoncé la répression sur les réseaux sociaux, n’était d’ailleurs pas titulaire. « Femmes Vie Liberté », pouvait-on lire en anglais sur une banderole dans les tribunes occupées par les Iraniens, qui, retirée, a vite disparu.
D’autre part, Les sept équipes européennes qui avaient prévu de porter un brassard coloré « One Love » contre les discriminations ont renoncé face à la menace de « sanctions sportives ». « En tant que fédérations nationales, nous ne pouvons pas demander à nos joueurs de risquer des sanctions sportives, y compris des cartons jaunes », ont écrit ces fédérations quelques heures du match Angleterre-Iran. Un capitaine, portant un tel brassard, aurait reçu un carton jaune dès le début du match.