Plus de 5000 personnes sont mortes en Turquie et en Syrie après un séisme de magnitude 7.8 et ses répliques. Le froid et la nuit compliquent les opérations de secours sur fond de mobilisation internationale.
Pour sauver des vies, les secours dépêchés sur place doivent aussi lutter contre le froid, sous la pluie battante ou la neige, parfois à mains nues. Le mauvais temps qui plane sur l’Anatolie complique la tâche des secours et rend le sort des rescapés plus amer encore, grelottant sous des tentes ou autour de braseros improvisés.
Quelque 23 millions de personnes pourraient être touchées par les séismes qui ont secoué le Sud-Est de la Turquie et le Nord de la Syrie, a indiqué l’OMS, promettant son soutien sur le long terme après l’envoi d’aide d’urgence.
Apporter d l’aide à la Syrie reste difficile. Environ 4 millions de personnes dans le nord de la Syrie étaient déjà déplacées et dépendaient de l’aide humanitaire en raison de la guerre, selon James Elder, porte-parole de l’UNICEF.
« La Syrie reste une zone d’ombre d’un point de vue légal et diplomatique », observe Marc Schakal responsable du programme Syrie de Médecins sans Frontières.
Il redoute que les ONG locales et internationales ne soient dépassées dans un pays ravagé par douze années de guerre civile.
La quasi de la totalité de l’aide humanitaire y est acheminée depuis la Turquie par Bab al-Hawa, l’unique point de passage, obtenue par résolution des Nations Unies. Les experts doutent de la possibilité que les anciens points de passage puissent être rouverts, malgré l’urgence. Le Croissant-Rouge syrien a appelé l’Union européenne à lever les sanctions contre Damas.