C’est une scène inédite. Mardi dernier, l’ayatollah suprême rencontre des étudiants du régime. Un public trié sur le volet à Téhéran, un exercice très encadré. Mais, surprise, dans un extrait publié, un étudiant habillé en rouge ose lever la main et l’interrompre. « Vous parlez de transparence, mais le gouvernement doit écouter le peuple », lance le jeune homme. Peu habitué à une telle prise de parole, l’ayatollah tente d’esquiver cet interlude. « Le temps est écoulé. On pourrait parler encore longtemps, mais… On vous aime, on prie beaucoup pour vous », lance-t-il alors. Cette fois, alors, ce sont d’autres cris dans la salle qui l’interrompent alors. Dans le brouhaha, on entend les étudiants demander autre chose que des promesses.
Un fait qui en dit long sur le climat de contestation qui a eu lieu aujourd’hui.