Recep Tayyip Erdogan, lunettes de soleil noires, exhorte la foule à aller voter dimanche 14 mai pour les législatives et la présidentielle en amenant tous ses amis. « Si Istanbul dit oui, nous allons gagner », lance le président turc. Il est légèrement devancé dans les sondages par le candidat Kemal Kiliçdaroglu, derrière qui se sont rassemblés six partis d’opposition. Ce week-end, les deux camps organisaient des meetings géants à Istanbul la plus grande ville du pays, celle aussi qui rassemble près de 20% du corps électoral. Samedi, Kemal Kiliçdaroglu a promis le retour de la démocratie et d’apaiser le pays. Dimanche, c’était au tour du président Erdogan de rassembler ses fans. Ils étaient plusieurs dizaines voire centaines de milliers venus l’écouter sur le tarmac de l’ancien aéroport Atatürk d’Istanbul, pour ce que le parti AKP du président a appelé « le meeting du siècle ».
« Cela fait vingt ans qu’il est numéro 1. La Turquie est dans un état magnifique. L’Europe jalouse notre pays. Vous voyez, on a des drones, des drones de combat, des bâtiments de guerre. Qui d’autre fait cela ? Nous n’avons personne d’autre pour qui voter. Il est notre père ! » témoigne Leila auprès de Franceinfo.