Des milliers de personnes ont manifesté mercredi à travers le monde arabe, exprimant leur indignation après l’explosion survenue à l’hôpital Al-Ahli de Gaza, qu’ils imputent à Israël, malgré ses démentis.
En Tunisie, 20.000 manifestants se sont réunis devant l’ambassade de France, a annoncé le ministère de l’Intérieur, condamnant le soutien occidental à Israël. Dans les différentes régions de la Tunisie, la mobilisation a été toute aussi massive. Toujours selon l’Intérieur, les manifestants étaient de 17.000 au centre ville de Sfax, 12.000 à Médenine et 10.000 à Gafsa.

A Istanbul, des milliers de personnes se sont rassemblées mercredi, pour le deuxième soir de rang, devant les consulats d’Israël et des Etats-Unis.
A Amman,devant l’ambassade d’Israël, environ 10 000 manifestants, selon une source sécuritaire jordanienne, se sont rassemblés pour exiger l’expulsion de la mission diplomatique israélienne. En dépit du blocage des routes menant à l’ambassade par les forces de sécurité, la manifestation a grossi, attestant de la colère de la rue en Jordanie, pays qui abrite un grand nombre de réfugiés palestiniens. « Pas d’ambassade sioniste sur le territoire jordanien », ont scandé les manifestants.
A Bahreïn, qui a normalisé ses relations avec l’Etat hébreu en 2020, une poignée de militants se sont rassemblés devant l’ambassade d’Israël à Manama, un quartier quadrillé par la police, appelant notamment leur pays à rompre ses liens avec Israël.
Au Maroc, des centaines de manifestants se sont regroupés près du consulat américain à Casablanca pour dénoncer le soutien de Washington à Israël dans son offensive contre Gaza. Les manifestants ont brandi des banderoles condamnant le « génocide », « l’apartheid » et « l’occupation ».


Au Liban, des centaines de personnes ont pris part à une manifestation à l’appel du Hezbollah pro-iranien et allié du Hamas dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth, brandissant des drapeaux palestiniens et du parti chiite. Quelques centaines de personnes se sont également rendues aux abords de l’ambassade américaine à Aoukar, près de Beyrouth.
A Bagdad, environ 200 personnes ont manifesté près d’une entrée de la zone verte, secteur fortifié de la capitale irakienne, où se trouvent des ambassades étrangères, dont celle des Etats-Unis. Les manifestants portaient des drapeaux de plusieurs factions irakiennes fidèles à l’Iran, ainsi que des portraits du guide suprême iranien, Ali Khamenei. Les manifestants scandaient « Non, non à l’Amérique » et « Mort à Israël ».
A Damas, la capitale syrienne, des centaines de personnes munies des drapeaux palestiniens se sont rassemblées près du Parlement, nombre d’entre elles portant des t-shirts à l’effigie du président Bachar Al-Assad.
En Egypte, des milliers de personnes ont battu également le pavé mercredi dans différentes villes du pays, où manifester est habituellement illégal, selon des images diffusées par des médias locaux.
Au Yémen, une manifestation massive de soutien aux Palestiniens a eu lieu dans la capitale Sanaa, aux mains des rebelles houthistes, proches de l’Iran. Dans les régions contrôlées par le gouvernement yéménite, des centaines de personnes ont également manifesté à Taez et à Marib.