L’homme n’est pas un tendre. C’est même un dur à cuire. Il est grand de taille(1 mètre 90), charismatique et « limite effrayant ». Il sourit rarement voire jamais. Mais il a une plume…l’une des plus belles du genre (polar).
Durant son enfance, il vit un traumatisme qui façonnera sa vie à jamais. Le 22 juin 1958, sa mère Geneva Hilliker Ellroy est assassinée et retrouvée par une bande de jeunes près du lycée Arroyo à Los Angeles. L’assassin ne sera jamais arrêté. James Ellroy n’est alors âgé que de 6 ans.
De ce choc, il se relèvera après plusieurs années de perdition et, tel un ange déchu retrouvera la lumière divine. Il est venu à Lyon en ce début d’Avril, présenter son nouveau livre intitulé « Les enchanteurs » dans lequel il revient sur les derniers jours de Marilyn Monroe et le secret qui entoure sa mort.
L’artiste fait peur à Hollywood qui a adapté nombre de ses romans sur grand écran comme « Los Angeles Confidentiel » ou encore « Le Dahlia noir », une affaire de meurtre qui n’a jamais été résolue. A propos du « Zodiac » le film que David Fincher a consacré au tueur en série emblématique du San Francisco des années 70 qui n’a jamais été retrouvé: « Gyllenhall, Downey et Ruffalo sont pitoyables, ils livrent trois performances d’acteurs extrêmement mauvaises et peu convaincantes ».






L’homme n’a pas sa langue dans sa poche : Aux habitués du festival international « Quais du polar », il se présente comme suit : « Voyons lecteurs français, vous savez qui je suis ! Dashiell Hamett* et moi sommes l’alpha et l’oméga du roman noir américain (je suis plus génial qu’Hammett*).
Tunisie-Direct lui a tout naturellement demandé quel était, selon lui, le secret d’un bon polar ? Ce à quoi il a répondu : « Ce qui fait un polar, je n’en ai aucune idée ! Dans mes livres, j’écris ce que je suis ». Tout est dit !



*Dashiell Hammet est considéré comme le fondateur du roman noir. Il est entre autres l’auteur du « Faucon maltais »