L’empreinte carbone des quinze premiers mois de la guerre d’Israël à Gaza sera supérieure aux émissions annuelles de gaz à effet de serre d’une centaine de pays pris individuellement ou de celles du Costa Rica et de l’Estonie combinées en 2023, selon une étude publiée par le Social Science Research Network et révélée par The Guardian.
Selon cette étude, qui fait actuellement l’objet d’une évaluation par les pairs dans la revue One Earth, le coût climatique à long terme de la destruction, du déblaiement et de la reconstruction de Gaza pourrait atteindre 31 millions de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone (tCO2e), rapporte le journal britannique.
Plus de 99 % des quelque 1,89 million de tonnes de CO2 générées entre l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 et le cessez-le-feu temporaire entré en vigueur le 19 janvier sont attribuées aux bombardements aériens et à l’invasion terrestre de Gaza par Israël, écrit The Guardian.
Le combustible de soute et les roquettes du Hamas représentent environ 3 000 tonnes de CO2, soit l’équivalent de seulement 0,2 % des émissions directes totales du conflit, tandis que 50 % sont générées par la fourniture et l’utilisation d’armes, de chars et d’autres munitions par l’armée israélienne, selon l’étude détaillée par le quotidien britannique.
Cette étude est la troisième réalisée par une équipe de chercheurs britanniques et américains sur le coût climatique des quinze premiers mois du conflit.