Les appels au calme et même l’annonce d’un cessez-le-feu n’y font rien: les combats continuent ce samedi opposant des tribus et bédouins sunnites aux combattants druzes dans la ville méridionale syrienne de Soueïda.
Dans un quartier de la ville de Soueïda, des combattants tribaux, certains au visage masqué, tirent avec des armes automatiques en direction de leurs adversaires, selon des images de l’agence de presse AFP. Des colonnes de fumée s’élèvent au-dessus de ce chef-lieu de la province du même nom. Plus loin, des membres de tribus tirent en l’air, d’autres circulent à bord de camionnettes ou des scooters. A côté un véhicule endommagé et un immeuble noirci par le feu.
«Nous sommes venus ici et nous allons les massacrer tous dans leurs maisons», a déclaré en référence aux Druzes l’un des combattants tribaux, se faisant appeler Abou Jassem. Les affrontements entre tribus et bédouins sunnites d’une part et des combattants de la minorité druze de l’autre ont continué dans l’ouest de la ville et à ses abords, selon des correspondants de l’AFP sur place.
Protection des minorités
Le président intérimaire syrien Ahmad al-Chareh s’est exprimé ce samedi, dans la matinée, s’engageant à «protéger les minorités» en Syrie. Les violences ont fait 940 morts depuis le 13 juillet dans la province de Soueïda, dont 588 Druzes – 326 combattants et 262 civils – et 312 membres des forces gouvernementales et 21 Bédouins sunnites, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
«L’Etat syrien s’engage à protéger toutes les minorités et communautés du pays (…) Nous condamnons tous les crimes commis» à Soueïda, a affirmé Ahmad al-Chareh dans un discours retransmis à la télévision, promettant de poursuivre les auteurs des «crimes et exactions».