La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a condamné, ce vendredi, à une peine de deux ans de prison et une amende Rached Ghannouchi, ancien président de l’ARP, pour un don effectué au Croissant-Rouge tunisien. Son comité de défense dénonce un jugement « politique » et des irrégularités procédurales.
Il est à noter que Ghannouchi a refusé de comparaître devant la justice.
Selon le comité de défense de Rached Ghannouchi, le jugement concerne un don effectué au Croissant-Rouge tunisien. Ce don correspondait au montant d’un prix international reçu par Ghannouchi le 7 novembre 2016 pour sa promotion des principes gandhiens de paix et de tolérance, une distinction qu’il a été le premier Arabe à obtenir.
Le montant, supérieur à 14.000 dollars, avait été reversé intégralement au Croissant-Rouge pour soutenir ses actions humanitaires. La remise du prix avait eu lieu lors d’une cérémonie officielle, largement médiatisée, en présence de représentants de l’organisation et de plusieurs personnalités politiques.
Le comité de défense souligne que l’affaire présente plusieurs irrégularités procédurales : poursuites maintenues malgré la prescription, recours à des procès-verbaux jugés nuls pour vices de forme, et jugement rendu dès la première audience sans délai pour préparer la défense.
