La source des femmes, Les trois frères, « Nsibiti laaziza » (ma très chère belle-mère)… Biyouna est décédée à l’âge de 73 ans.
L’actrice algérienne est décédée ce mardi 25 novembre 2025 des suites d’une longue maladie. Elle souffrait d’un cancer depuis 2016. Baya Bouzar, de son vrai nom, est née le 13 septembre 1952 à Alger. C’est en 1973 qu’elle passe pour la première fois devant une caméra dans le feuilleton algérien La grande maison. Son rôle de Fatma la rend célèbre et lui ouvre l’accès au cinéma, tant en Algérie qu’en France. Artiste plurielle, elle a notamment sorti plusieurs albums, et s’était produite sur scène pour des one-woman shows.
Née le 13 septembre 1952 dans le quartier populaire de Belouizdad, elle choisit de rester en Algérie durant la décennie noire des années 1990, malgré les violences qui poussaient nombre d’artistes à l’exil. Ce n’est qu’à la fin du conflit, en 1999, qu’elle accepte de franchir les frontières pour collaborer avec le réalisateur franco-algérien Nadir Moknèche, qui lui offre un rôle marquant dans « Le Harem » de Madame Osmane.
Le cinéaste la dirigera ensuite dans « Viva Laldjérie », où elle incarne une ancienne danseuse de cabaret, puis dans « Délice Paloma », où elle campe une manipulatrice savoureuse. Biyouna renoue à la même période avec la musique en publiant un album, Raid Zone, en 2001.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a salué sa mémoire, exprimant « sa tristesse après la perte d’une des célébrités de la scène culturelle » et rendant hommage à sa contribution essentielle au cinéma national.
