Le bilan des inondations et des glissements de terrain qui ont accompagné le passage la semaine dernière du cyclone Ditwah sur le Sri Lanka est monté à 607 morts, a annoncé vendredi l’agence de gestion des catastrophes (DMC).
Plus de 2 millions d’habitants ont été sinistrés par cette catastrophe naturelle, la plus meurtrière dans le pays depuis le tsunami de 2004, et 214 personnes étaient toujours portées disparues vendredi, a ajouté la DMC.
L’organisation nationale en charge de la sécurité des bâtiments (NBRO), dont la mission est de surveiller la stabilité des reliefs, a émis vendredi de nouvelles alertes aux intempéries dans le centre de l’île de 22 millions d’habitants.
“Les chutes de pluie ont dépassé les 150 mm par endroits ces dernières vingt-quatre heures. Si elles continuent, mettez-vous à l’abri pour éviter les risques de glissement de terrain”, a averti la NBRO.
Les eaux qui ont noyé de nombreux faubourgs de la capitale Colombo ont poursuivi leur décrue, permettant à une partie de leurs habitants de regagner leur domicile.
Le nombre de sinistrés accueillis dans des hébergements d’urgence a reculé de 225.000 à 170.000.
Des milliers de soldats
Dans les provinces du centre du pays, les opérations de nettoyage se sont poursuivis vendredi, notamment avec l’aide de l’armée qui a déployé des milliers d’hommes dans les zones inondées ou dévastées.
“Nous estimons qu’il faut dix hommes pour nettoyer une seule maison en une journée”, a déclaré à l’AFP un bénévole du nom de Rinas dans la ville de Gampolas (centre), “personne ne peut le faire tout seul”.
Selon le commissariat général du gouvernement en charge des services essentiels, l’électricité a été rétablie sur près des trois quarts du pays, seuls certains secteurs du centre restant encore privés de courant et de téléphone.
Les autorités ont estimé à 6 à 7 milliards de dollars le coût de la reconstruction du pays, dont l’économie émerge à peine de la pire crise de son histoire en 2022.
