Injustice, incompréhension, iniquité, irrégularité, persécution même… nombreux sont les mots qui viennent à l’esprit de l’artiste après la publication par le ministère des Affaires culturelles, des résultats complets de la Commission de promotion de la production cinématographique de l’année 2025. Force est de constater que les noms de nombreux cinéastes confirmés, des cinéastes de talent n’y figurent pas. Abdelhamid Bouchenak est l’un d’entre eux. Véritable porte étendard d’une génération de cinéastes qui a su imposer un style novateur et audacieux, il demeure marginalisé sans aucune raison. Ceci alors qu’il a offert au cinéma tunisien son premier film d’horreur « Dachra » qui a fait la clôture de la Mostra de Venise 2018. Son film « Papillon d’or » a même été choisi pour représenter la Tunisie pour la course à l’Oscar du meilleur film international lors des Oscars 2022. Sans oublier sa série à succès « Nouba » diffusée sur Nessma TV ou son long-métrage engagé « L’Aiguille ». Abdelhamid Bouchenak est donc ce que l’on nomme communément une valeur sure. D’où la consternation suite au refus de lui accorder des subventions.
D’autant plus qu’il s’agit du cinquième projet refusé par ladite commission. « Que devons-nous faire de plus ? Qu’est ce qui est requis et que nous n’avons pas fait? » S’interroge l’artiste dans un message d’indignation posté sur les réseaux sociaux. L’artiste y explique n’avoir jamais obtenu la moindre subvention depuis le début de sa carrière et qu’il est systématiquement exclu du dispositif. Il est fatigué de prendre des risques financiers personnels considérables et de ne trouver aucun soutien de la part des responsables concernés. Tout est dit !


