« Je n’accepterais aucune nouvelle phase de transition ou autorité parallèle », a déclaré mardi Abdelhamid Dbeibah, le Premier ministre, dans un discours télévisé, en affirmant que son gouvernement intérimaire basé à Tripoli (ouest) ne remettra le pouvoir qu’à « un gouvernement élu ».
M. Dbeibah a livré une virulente charge contre la « classe politique hégémonique » et les « marchands d’illusions » qui ont « volé le rêve de 2,5 millions d’électeurs » ayant récupéré leurs cartes d’électeurs vote en vue des élections avortées de décembre. Son discours intervient alors que le Parlement, qui siège dans l’Est, tente de le remplacer. Lundi, la chambre des représentants a en effet auditionné deux candidats au poste de Premier ministre intérimaire, avant un vote prévu ce jeudi 10 février, une démarche susceptible d’exacerber les luttes de pouvoir. Le Parlement, considéré comme la chasse gardée de son président Aguila Saleh, un cacique de l’Est, « émet des textes sans quorum », ce qui constitue une « falsification », a fustigé M. Dbeibah qui a déclaré avoir entamé des « consultations pour présenter un plan d’action en vue des élections et d’un amendement de la Constitution » provisoire en juin.