Un accord semble imminent pour obtenir une libération d’otages en échange d’une trêve dans la guerre qui fait rage entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, les belligérants, le Qatar et les Etats-Unis, rapportant mardi des progrès dans les négociations.
Sur CNN, le porte-parole du ministère des affaires étrangères du Qatar, Majid Al-Ansari, a déclaré que son gouvernement attendait la décision du gouvernement israélien concernant l’accord sur les otages.
Un échange par étapes
L’accord sur les otages porterait sur un échange par étapes à raison de « dix » otages contre « trente » prisonniers palestiniens par jour et comprendrait l’entrée de nourriture, d’aide médicale et de carburant et surtout une « trêve humanitaire de cinq jours renouvelable », ont précisé à l’AFP les deux sources proches du dossier.
Israël insiste sur le « regroupement familial » signifiant que si un civil était libéré, son partenaire le serait également, même s’il était soldat, ce que le Hamas refuse, étant opposé à la libération de militaires, selon ces deux sources.
En Israël, le parti Sionisme religieux se dit opposé à l’accord sur les otages
L’accord sur une courte trêve dans la bande de Gaza et la libération d’otages ne fait pas consensus au sein du gouvernement israélien. Le parti d’extrême droite Sionisme religieux s’y oppose ce soir, alors que le texte est présenté au cabinet de sécurité de l’Etat hébreu. Le parti juge cet accord «mauvais pour la sécurité des Israéliens, il est mauvais pour les otages, il est mauvais pour les soldats», rapporte Le Monde.
Trente enfants israéliens pourraient être relâchés
Trente enfants, huit mères et 12 autres femmes devraient être libérés dans le cadre de l’accord d’otages soumis au gouvernement pour approbation ce soir, selon le quotidien israélien Haaretz.
L’accord prévoit que le CICR puisse rendre visite aux otages, selon Haaretz
Lors de la réunion gouvernementale en cours, le premier ministre Benyamin Netanyahou a indiqué que les grandes lignes de l’accord prévoient «des visites de la Croix-Rouge aux otages qui n’ont pas encore été libérés, ainsi que la fourniture de médicaments», rapporte le quotidien israélien Haaretz.
«Nous n’arrêterons pas la guerre après le cessez-le-feu», affirme Benyamin Netanyahou devant le gouvernement israélien
Il y a des absurdités qui prétendent qu’après le cessez-le-feu et la restitution des otages, nous arrêterons la guerre. Je voudrais être clair. Nous sommes en guerre et nous continuerons la guerre jusqu’à ce que nous ayons atteint tous nos objectifs: éliminer Hamas, restituer tous les otages et disparus et garantir qu’il n’y aura plus aucune menace pour Israël à Gaza.
C’est ce qu’a annoncé le premier ministre au début de la réunion du gouvernement israélien qui a lieu ce mardi, estimant qu’accepter l’accord était la bonne décision. Le président américain Joe Biden a contribué à «améliorer le cadre qui vous est proposé (…) pour inclure plus d’otages à un moindre coût », a déclaré encore Benyamin Netanyahou lors de la réunion qui devait accoucher d’une décision dans la soirée, indique l’AFP.
Le quotidien israélien Haaretz rapporte aussi les mots de Benny Gantz, lequel s’est également déclaré en faveur de l’accord. Il a affirmé que les grandes lignes du texte «sont difficiles et douloureuses d’un point de vue humain», mais que c’était «le bon accord».
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