Emmanuel Macron présidera une cérémonie samedi à l’Élysée pour le 60e anniversaire des Accords d’Evian et du cessez-le-feu en Algérie, avec un souci « d’apaisement » des mémoires et de « main tendue » à l’Algérie. La date du 19 mars 1962, qui marqua l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre l’armée française et indépendantistes algériens, continue à faire polémique.
Ce qui n’a pas empêché Emmanuel Macron d’organiser, samedi, à l’Élysée, une cérémonie pour le 60e anniversaire des Accords d’Evian. « Commémorer n’est pas célébrer », a toutefois souligné l’Élysée en prenant soin de ménager toutes les susceptibilités à moins d’un mois du premier tour de la présidentielle. « Tous les événements liés à la guerre d’Algérie ne se sont pas terminés du jour au lendemain avec la signature des Accords d’Evian », a concédé l’Élysée en citant notamment la fusillade de la rue d’Isly à Alger, dans laquelle des dizaines de partisans de l’Algérie française furent tués par l’armée le 26 mars 1962. « Le 19 mars est une étape sur ce chemin (de mémoire) mais ce n’en est pas le terme », a insisté la présidence, en rappelant qu’un hommage serait aussi rendu aux appelés de la guerre d’Algérie le 18 octobre si Emmanuel Macron est « réélu ».
La cérémonie, qui se tiendra de 12H00 à 13H30, réunira des témoins de toutes les mémoires liées à la guerre d’Algérie, appelés, combattants indépendantistes, harkis et rapatriés. L’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud, a également été invité, a indiqué l’Élysée, sans préciser s’il avait accepté l’invitation. Les relations entre les deux pays sont marquées par un certain apaisement à l’approche des élections après deux années de crispations. Le Premier ministre Jean Castex pourrait ainsi effectuer une visite à Alger les 23 et 24 mars, a précisé l’Élysée.