La cinquième chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme, près le Tribunal de première instance de Tunis, a rendu son verdict, mardi, dans le cadre de l’affaire de l’assassinat du martyr Mohamed Brahmi. Les peines prononcées varient de la peine de mort pour huit accusés à des peines de prison, dont une condamnation à cinq ans d’emprisonnement avec exécution immédiate pour un accusé en fuite.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le premier adjoint du procureur de la République près le Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, ces jugements constituent les premiers rendus dans cette affaire, plus de dix ans après l’assassinat de Mohamed Brahmi, tué devant son domicile le 25 juillet 2013. La chambre d’accusation avait renvoyé neuf accusés devant la justice, dont huit sont en détention et un est en fuite.
Les huit détenus ont été condamnés à la peine de mort pour des charges incluant « atteinte préméditée à la sûreté de l’État, incitation au meurtre entre citoyens à l’aide d’armes, et instigation au chaos et à la violence sur le territoire tunisien ». Parmi eux, trois ont écopé d’une seconde peine capitale pour « complicité de meurtre avec préméditation ».
En outre, les accusés ont été condamnés à des peines de prison allant de 10 à 35 ans, tandis que trois d’entre eux ont été condamnés à la réclusion à perpétuité pour « tentative de meurtre avec préméditation ». Tous ont également été reconnus coupables d’ »appartenance à une organisation terroriste, formation en vue de commettre des actes terroristes, fourniture d’armes, mise à disposition d’un local pour des réunions terroristes, et aide à l’hébergement de membres d’une organisation terroriste », avec des peines supplémentaires allant de 10 à 35 ans de prison.