Le ministre libyen du Pétrole et du Gaz, Mohammed Aoun a indiqué lors de la conférence « Africa Oil Week » qui s’est clôturée vendredi 7 octobre à Cape Town en Afrique du Sud, la possibilité de mettre en place un nouveau gazoduc en vue d’accroître les volumes de gaz livrés à l’Italie.
La nouvelle installation viendrait s’ajouter au pipeline Greenstream grâce auquel la Libye exporte actuellement vers l’Italie, entre 250 et 300 millions de pieds cubes de gaz par jour. D’après le ministre, la construction de l’ouvrage devrait durer entre quatre et six mois.
Aucun détail technique n’a été fourni quant à cette idée qui, pour plusieurs analystes, sonne comme une stratégie pour intéresser de potentiels partenaires au financement de projets pétrogaziers jugés risqués en raison de l’instabilité politique en Libye.
Malgré un contexte sécuritaire et des affaires dans l’ensemble instables dans le pays, les autorités libyennes ont au cours de ces derniers mois, multiplié les initiatives et les annonces visant à susciter l’intérêt des investisseurs étrangers dans un contexte où les ressources en hydrocarbures restent sous-exploitées.
Le nouveau dirigeant de la société publique du Pétrole NOC Farhat Bengdara a ainsi indiqué l’ambition d’atteindre un plateau de production de 2 millions b/j dans les 3 ou 5 prochaines années. Fin septembre, le ministère du Pétrole avait appelé la société d’Etat à lancer l’exploration de nouveaux périmètres pétroliers tout en initiant des démarches permettant d’aboutir au développement de découvertes déjà réalisées.