Dix après la mort de Nelson Mandela, une vente de ses biens provoque une nouvelle fois la polémique. La maison Guernsey’s, basée à New York, prévoit de mettre aux enchères le 22 février une série d’objets, sur décision de Makaziwe Mandela, l’aînée des filles de l’ancien chef d’État.
Mais, indique RFI, le gouvernement sud-africain ne l’entend pas de cette oreille, puisqu’il considère que ces biens appartiennent à la nation arc-en-ciel.
L’agence gouvernementale en charge de la protection du patrimoine sud-africain (Sahra) s’est lancée dans un bras de fer judiciaire depuis près de deux ans, pour tenter de faire annuler une telle vente. À l’époque, c’était la mise aux enchères d’une clé de l’ancienne cellule de Nelson Mandela sur Robben Island, qui avait déclenché la dispute. Finalement, la justice a donné raison à Makaziwe Mandela en fin d’année dernière, permettant donc l’organisation de ce nouvel événement.
Désormais, cette clé n’est plus en vente, mais 70 objets sont proposés aux enchères, dont des chemises de l’ancien leader, une de ses pièces d’identité, et même un vieil appareil auditif. Des pièces historiques, qui devraient appartenir au pays selon le gouvernement sud-africain
Pour les organisateurs, les bénéfices de cette vente devraient permettre de financer un jardin du souvenir près de la tombe du combattant contre l’apartheid, dans sa région natale du Cap-oriental.