Les Etats-Unis ont annoncé une opération majeure pour acheminer davantage d’aide dans la bande de Gaza affamée et bombardée sans cesse par Israël, alors que les espoirs d’une trêve rapide entre l’armée israélienne et le Hamas palestinien s’amenuisent.
Face à cette catastrophe humanitaire, plusieurs pays arabes et occidentaux, dont les Etats-Unis et la France, ont effectué ces derniers jours de nombreux largages aériens de nourriture. Mais ces parachutages ou même un acheminement d’aide par la mer ne peuvent se substituer à la voie terrestre, estime l’ONU qui met en garde contre une «famine généralisée presque inévitable» à Gaza.
«Je travaille d’arrache-pied pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat d’au moins six semaines», a déclaré le président américain Joe Biden dans son discours sur l’état de l’Union jeudi, en appelant Israël à ne pas utiliser l’aide humanitaire comme «monnaie d’échange». Il a ajouté avoir ordonné à l’armée américaine d’établir un port à Gaza permettant «une augmentation massive» des aides.
La construction d’une «jetée temporaire» prendra plusieurs semaines et ne signifie pas le déploiement au sol de soldats américains, ont expliqué des responsables américains, précisant que les Israéliens avaient été informés.
Cessez-le-feu encore en négociation
Après quatre jours de négociations infructueuses au Caire, les négociations sur une trêve impliquant les pays médiateurs — Egypte, Qatar, Etats-Unis — doivent reprendre la semaine prochaine au Caire, selon le média égyptien progouvernemental Al-Qahera News.
Les médiateurs avaient tenté d’arracher un accord sur une trêve associée à une libération d’otages en échange de prisonniers palestiniens avant le ramadan, le mois sacré du jeûne pour les musulmans, qui commence en début de semaine prochaine. Le Hamas réclame avant tout accord un cessez-le-feu définitif et un retrait des troupes israéliennes de Gaza, ce qu’Israël refuse.