Huit militants en lien avec le mouvement de contestation du Hirak en Algérie ont été placés jeudi en détention provisoire, et six autres relâchés mais sous contrôle judiciaire, après leur audition par un juge à Alger, a indiqué vendredi l’une de leurs avocats.
L’enseignante universitaire, Mira Mokhnache, figure connue de la défense des droits humains et sept autres militants ont été placés sous mandat de dépôt par un juge d’instruction du pôle spécialisé du tribunal de Sidi M’Hamed à Alger, a précisé Me Fetta Sadat sur sa page Facebook.
Ils sont poursuivis en vertu d’un article du code pénal en lien avec les questions terroristes, selon l’avocat Mostafa Bouchachi, cité par le site d’information Interlignes. Les personnes sous contrôle judiciaire incluent Yuva Menguellet, un lanceur d’alerte de 16 ans qui documente la situation des détenus d’opinion sur Facebook.
Depuis son adoption en juin 2021, cet article, dont au moins deux rapporteurs de l’ONU ont réclamé la révision, a été « amplement » invoqué par les autorités pour engager des poursuites contre des militants, des défenseurs des droits et des journalistes pour des « crimes » liés au « terrorisme », selon des ONG.
Les militants avaient été interpellés entre le 8 et le 15 juillet et placés en garde à vue à Béjaïa (250 km au nord-est d’Alger) avant d’être transférés à Alger.