Les voitures importées par Fiat Algérie sont au cœur d’une polémique et le ministère de l’Intérieur promet des mesures répressives contre les revendeurs alors que l’Apoce menace de saisir la justice.
Le marché automobile algérien est toujours sous tension, en raison du déséquilibre entre l’offre rachitique et la forte demande, conséquence du blocage des importations des véhicules neufs pendant plus de trois ans.
Cette tension, relève TSA, suscite souvent des polémiques. La dernière en date est liée à la revente de voitures Fiat importées par le concessionnaire local de la marque italienne du groupe Stellantis sur le marché à des prix exorbitants.
Et comme c’était prévisible dans ce genre de situations, des acheteurs qui ont pu être livré ont remis rapidement leurs véhicules sur le marché pour tirer profit de la hausse des prix due à la rareté des voitures.
Ce que l’Association de protection des consommateurs (Apoce) a dénoncé en menaçant de recourir à la justice contre les revendeurs qu’elle a accusés de spéculation.
Face à l’ampleur prise par la polémique, le ministère de l’Intérieur est intervenu par la voix de Mehdi Amirouche, directeur des libertés publiques et des affaires juridiques, pour dénoncer un « enrichissement sans effort » de la part de ceux qui achètent des voitures Fiat pour les revendre.
« Ils revendent leurs voitures et obtiennent une marge bénéficiaire qui est parfois supérieure à celle du concessionnaire, ce qui n’est pas raisonnable », a-t-il ajouté, en soulignant « l’aide indirecte » de l’État pour permettre au citoyen d’acquérir un véhicule neuf.
M. Amirouche a annoncé que des mesures seront prises pour lutter contre les pratiques liées à la spéculation.