« Je suis interdit de voyager en dehors du pays. » Dans un long post publié sur son mur Facebook le 30 novembre, Abderrazak Makri révélait publiquement avoir été empêché, deux jours auparavant, de se rendre au Qatar et en Malaisie.
L’ancien président du Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste), président du Forum de Kuala Lumpur, un groupe de personnalités politiques islamistes dont font partie le président turc Recep Tayyip Erdoğan et l’ancien Premier ministre de Malaisie Mahathir Mohamad, n’a pas pu se rendre à Doha (Qatar) et en Malaisie pour y retrouver des personnalités et assister à « des rencontres de soutien à la cause palestinienne ».
Contacté par Middle East Eye le 15 janvier, son entourage affirme que l’homme politique est « toujours en train d’essayer de comprendre » les motivations de cette décision.
S’il est l’une des plus connues des personnalités politiques algériennes, Abderrazak Makri n’est pas le seul à être empêché de quitter le territoire national.
Comme lui, « des centaines d’activistes, de journalistes, d’hommes d’affaires et de politiques sont frappés d’une interdiction de quitter le territoire national [ISTN], sans aucune décision de justice », selon Abdelghani Badi, avocat de dizaines d’anciens activistes du hirak, le mouvement populaire qui a poussé l’ancien président Abdelaziz Bouteflika à la démission en 2019.