Un procès pour détention de documents « secrets » qui devait s’ouvrir mardi à l’encontre du chercheur algéro-canadien Raouf Farrah, incarcéré depuis presque six mois en Algérie, a été reporté au 22 août, a annoncé le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Devant le tribunal de Constantine (est), il doit comparaître ainsi que son père, Sebti Farrah, pour « publication d’informations et de documents dont le contenu est classé partiellement ou intégralement secret, sur un réseau électronique ou d’autres moyens technologiques de médias », selon leur avocat Kouceila Zerguine.
Raouf Farrah, 36 ans, est également poursuivi pour « réception de fonds d’institutions étrangères ou intérieures dans l’intention de commettre des actes qui pourraient porter atteinte à l’ordre public », a indiqué Me Zerguine sur son compte Facebook.
Les articles invoqués sont « les articles 95 bis du code pénal et article 38 de la loi relative à la protection des données et documents administratifs », selon l’avocat.
Sebti Farrah, âgé de 67 ans, libéré après 61 jours de prison pour raisons de santé, est lui aussi poursuivi pour « participation dans la réception de fonds auprès d’institutions étrangères ou intérieures dans l’intention de commettre des actes pouvant porter atteinte à l’ordre public ».
Raouf Farrah a également des problèmes de santé a déclaré son avocat à la presse en précisant que plusieurs demandes de liberté provisoire ont été rejetés.
Raouf Farrah, chercheur-analyste de l’organisation Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC), avait été arrêté le 14 février chez ses parents à Annaba (est).