Le leader du mouvement Ennahdha, Ali Laarayedh a réagi, ce samedi 21 août aux déclarations du président de la République, Kais Saied, qui a fait allusion, dans son discours d’hier soir, à une « tentative d’assassinat le visant ».
Dans un message publié sur sa page Facebook, l’ancien chef du gouvernement a indiqué que les déclarations du Chef de l’Etat auraient du faire l’objet d’un communiqué officiel et de l’ouverture immédiate d’une enquête afin d’informer l’opinion publique des résultats de cette enquête et d’identification les responsabilités.
Et d’ajouter qu’il est dangereux que de telles déclarations restent sans clarification, exprimant ses craintes quant à ces déclarations qui pourraient servir de justification à de nouvelles atteintes aux libertés et aux droits.
Rappelons qu’hier vendredi, le chef de l’Etat a indiqué, être au courant des plans d’assassinat le visant dans un discours censé concerner la signature d’une convention de distribution des aides sociales en faveur des familles démunies.
Lors de ce discours, le président de la République s’est notamment adressé à ses opposants qu’il accuse de mentir en prétendant que leur référence est l’Islam. Citant nommément les islamistes, Kais Saied s’est attaqué ouvertement à eux.
« Je sais ce qu’il complotent. Je suis au courant de ce qu’ils manigancent. Je leur dis que je n’ai peur que de Dieu malgré leurs tentatives désespérées qui vont jusqu’à envisager l’assassinat, le meurtre et le bain de sang. Et si je meurs, aujourd’hui ou demain, j’irais en martyr (…) » a-t-il déclaré.
Le Chef de l’Etat a assuré qu’il n’y aura pas de retour en arrière et qu’il ne reviendra pas sur ce qu’il a promis au peuple, soulignant qu’il fera face aux défis et qu’il reste déterminé à exterminer la pauvreté et la tyrannie.
Le chef de l’Etat a lancé une pique aux magistrats, leur faisant porter la responsabilité de cette situation et les invitant à appliquer la loi et à assumer pleinement leurs responsabilités, dans ces circonstances.
« Je ne veux pas parler de certains faits qui se sont produits ces derniers jours et des dépassements commis par des juges, chargés de l’application de la loi », a-t-il indiqué.