Le virologue, Amin Selim a indiqué que les dernières données expérimentales ont démontré une baisse de 10 à 20 % de l’efficacité des vaccins anti-covid 19 contre le nouveau variant du Sars-CoV-2, Mu identifié pour la première fois, en janvier 2021 en Colombie et que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé comme « variant à suivre ».
Dans une déclaration, jeudi à la TAP, Selim a ajouté que « l’échappement immunitaire » de ce mutant contribue à réduire le taux de protection, soulignant que l’administration de deux doses de vaccins anti-Covid permet d’atteindre un taux de protection allant de 80 à 90 pour cent contre 60 et 70 pour cent pour « MU » qui pourrait, selon l’OMS, être davantage résistant aux anticorps induits par une vaccination ou par une précédente infection au Covid-19.
Il a souligné que ce mutant affecte tous les groupes d’âge et présente des symptômes similaires aux souches précédentes et dont la gravité varie d’une personne à l’autre selon l’état de santé (maladie chronique, âge).
Il a souligné la nécessité d’être prudent et de surveiller les frontières terrestres, aériennes et maritimes, d’autant plus que la structure génétique de ce mutant est connue et peut être déterminée, appelant à une accélération du taux de vaccination jusqu’à ce que le pays atteigne la moyenne de 70% en octobre prochain.
Après son apparition en Colombie, des foyers de contamination ont été repérés dans certains pays d’Amérique latine et des cas sporadiques en Europe. « Bien que la prévalence mondiale du variant Mu parmi les cas séquencés ait diminué et soit actuellement inférieure à 0,1%, sa prévalence en Colombie (39%) et en Equateur (13%) a constamment augmenté », selon l’OMS.