Yaron et Sarah, employés à l’ambassade d’Israël à Washington, allaient se fiancer la semaine prochaine à Jérusalem. Ils ont été assassinés devant le musée juif de la capitale américaine par un homme qui a crié « Free Palestine ». Un acte largement condamné. Un geste odieux, oui, barbare, peut-être, mais l’ajout du qualificatif « antisémite » interroge. Ce jeune couple a-t-il été tué parce que juif ou parce que représentant d’un gouvernement qui se conduit de manière intolérable à Gaza et en Cisjordanie.
Comment ne pas faire le lien, sans excuser ces assassinats qui frappent des Israéliens qui ne sont pas responsables, avec les massacres de civils à Gaza, l’annexion rampante de la Cisjordanie. Plutôt qu’un crime antisémite, n’est-ce pas un acte de haine contre le gouvernement israélien ? Dans ce cas, le premier responsable ne serait-il pas Benjamin Netanyahou et ses ministres extrémistes ? Au lieu de dénoncer « l’incitation furieuse à la violence contre l’Etat d’Israël », Benjamin Netanyahou, qui laisse son armée tirer en direction de diplomates à Jénine, ne devrait-il pas écouter les gouvernements européens, ses alliés qui ne supportent plus ses actions “scandaleuses“ à Gaza et le “niveau de souffrance intolérable“ des civils.
Vouloir stopper les massacres ne constitue pas un encouragement à l’antisémitisme et il serait regrettable, comme le dit le président du Sénat français Gérard Larcher « assimiler Israël à la seule politique devenue insupportable de Netanyahou ».
Les critiques à l’égard du Premier ministre de l’Etat hébreu, qui fait passer sa survie avant tout, est toujours nuancée, amoindrie par un « mais », le Hamas qui, qu’on le veuille ou non, est un groupe islamiste qui a commis le 7 octobre. Son terrorisme a fait et fait du mal aux Palestiniens.