Le plus ancien prisonnier palestinien détenu par Israël, Nael Barghouti, a été libéré jeudi à la faveur du septième échange d’otages et de prisonniers dans le cadre de la fragile trêve dans la bande de Gaza. M. Barghouti a passé quarante-cinq ans derrière les barreaux, dont trente-quatre années consécutives, selon le Club des prisonniers palestiniens, une ONG de défense des prisonniers palestiniens.

Arrêté pour la première fois en 1978, il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre d’un officier israélien et des attaques contre des sites israéliens. A l’époque, il était membre du Fatah, le parti de l’actuel président palestinien, Mahmoud Abbas, basé à Ramallah, en Cisjordanie, et rival du mouvement islamiste du Hamas, basé dans la bande de Gaza.
Après une première libération, M. Barghouti avait été assigné à résidence à Kubar, en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967. Il a de nouveau été arrêté en 2014 et a fait défection au Fatah pour rejoindre le Hamas au cours de sa détention. Il est arrivé en Egypte jeudi, après avoir été expulsé des territoires palestiniens à sa libération.
La première phase de la trêve a permis le retour en Israël de 33 otages, dont huit morts, et la libération, selon le Hamas, de quelque 1 700 Palestiniens, sur un total prévu de 1 900.