Les frappes américaines étaient concentrées sur les régions de Boukamal et d’al-Mayadeen, au sud-est de la province de Deir Ezzor, près de la frontière avec l’Irak. Cette région est stratégique car elle se situe au cœur du corridor terrestre reliant l’Iran au Liban, via l’Irak et la Syrie.
Les gardiens de la révolution iraniens et leurs alliés protègent farouchement, des deux côtés de la frontière, cette voie d’approvisionnement vitale. Malgré l’importance stratégique de la région visée et le nombre élevé de cibles touchées, la riposte américaine à la mort de trois soldats en Jordanie, le 27 janvier, reste mesurée, de l’avis de nombreux observateurs. La puissance de feu déployée par les États-Unis était calculée et les frappes assez ciblées pour ne pas provoquer un nombre élevé de victimes et de vastes destructions. Les gardiens iraniens et leurs alliés avaient eu amplement le temps d’évacuer la plupart de leurs positions avant les frappes.
L’absence de riposte plusieurs heures après les raids américains confirme les informations de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, selon lesquelles les groupes pro-iraniens ont reçu des consignes de retenue, rapporte RFI. En dépit de ces développements militaires, il est clair que Washington et Téhéran veulent éviter une escalade irréversible qui mènerait à une guerre totale.