La Commission des relations extérieures, de la coopération internationale, des Tunisiens à l’étranger et de la migration a tenu, lundi 20 mai, une séance d’audition du ministre de l’Intérieur, Kamel Feki pour discuter de l’aggravation du phénomène de l’immigration irrégulière en Tunisie.
Lors de son intervention, le ministre a présenté un aperçu de la situation sécuritaire découlant de l’augmentation des flux de migrants irréguliers, affirmant que la seule solution sécuritaire ne suffirait pas à éradiquer ce phénomène complexe. Il a plaidé pour des approches politiques, économiques, sociales et diplomatiques.
Le ministre a également insisté sur la nécessité de coordonner les efforts avec les pays voisins et les partenaires européens pour atténuer les impacts de l’immigration irrégulière sur la Tunisie.
Par ailleurs, le ministre a révélé, à cette occasion plusieurs chiffres qui ont été rapportés par le député Yassine Mami. Ainsi, l’on apprend que 23 mille immigrés irréguliers d’origine subsaharienne se trouvent actuellement en Tunisie, soit bien inférieur aux estimations qui allaient jusqu’à 100 mille migrants irréguliers.
Ce sont 27 nationalités africaines différentes qui résident en Tunisie, avec neuf mille Subsahariens en situation régulière. 79635 personnes ont été empêchées de franchir les frontières maritimes tunisiennes en direction de l’espace européen en 2023. Ce chiffre atteint 28147 jusqu’à mai 2024.
Par ailleurs, 7109 subsahariens en situation irrégulière ont été rapatriés volontairement dans leurs pays et 1099 subsahariens se trouvent actuellement dans les prisons tunisiennes.