La militante Mawadda Jmei, une figure de proue des récentes manifestations pacifiques organisées par le Réseau tunisien pour les droits et libertés, a été arrêtée par les autorités locales à Gabès. La jeune activiste a d’abord été conduite au siège de la Garde nationale avant d’être transférée au poste de police de la région, suscitant une vive réaction de la société civile.
Dans un communiqué publié récemment, le Réseau tunisien pour les droits et libertés a fermement condamné cette arrestation, la qualifiant de « grave escalade » dans la répression des activistes politiques. Selon le Réseau, aucune procédure légale appropriée n’a été suivie lors de la détention de Jmei, ce qui constitue, selon eux, une tentative manifeste de réduire au silence les voix contestataires à travers des moyens judiciaires intimidants.
Le Réseau a lancé un appel urgent aux autorités pour la libération immédiate de la militante, ainsi que de tous les détenus accusés pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression et à la manifestation pacifique. Il a également réaffirmé l’importance de garantir les droits civiques des citoyens tunisiens, en dénonçant les actions répressives récentes.
En outre, l’organisation a mis en garde contre l’utilisation abusive du système judiciaire pour étouffer les libertés publiques et ciblant particulièrement les activistes et associations membres du Réseau. Le communiqué appelle les autorités à mettre un terme à ces pratiques répressives qui, selon eux, menacent les acquis démocratiques de la Tunisie.
Le Réseau tunisien pour les droits et libertés réitère sa solidarité avec les militants et activistes arrêtés, et appelle à un retour à un climat de respect des libertés publiques et des droits fondamentaux dans le pays.