Dans un communiqué publié, samedi 7 octobre au soir, la Tunisie a exprimé son soutien « total et inconditionnel » envers la cause palestinienne. Une réaction qui est loin de faire l’unanimité à l’internationale…
Union européenne
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a condamné « sans équivoque » des attaques relevant du « terrorisme dans sa forme la plus méprisable », et estimé qu’Israël avait « le droit de se défendre ». « Nous suivons avec angoisse les nouvelles en provenance d’Israël (…) Cette violence horrible doit cesser immédiatement. Le terrorisme et la violence ne résolvent rien », a souligné de son côté le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. « L’UE exprime sa solidarité avec Israël dans ces moments difficiles », a-t-il ajouté.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a également dénoncé ces « attaques aveugles lancées contre Israël et son peuple ce matin, infligeant terreur et violence à des citoyens innocents ».
Russie
La Russie a appelé les Israéliens et les Palestiniens à un « cessez-le-feu immédiat », en exprimant sa « plus grande préoccupation », après l’offensive du Hamas contre Israël. « Nous appelons les parties palestinienne et israélienne à un cessez-le-feu immédiat, à renoncer à la violence et à faire preuve de la retenue nécessaire », a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, dans un communiqué.
« Moscou exprime sa plus grande préoccupation par une brusque aggravation de la situation dans la zone du conflit israélo-palestinien », a-t-elle indiqué, en soulignant que ce conflit « ne peut être réglé par la force, mais uniquement par des moyens politico-diplomatiques ».
Ukraine
Kiev « condamne fermement les attaques terroristes en cours contre Israël, y compris les tirs de roquettes contre la population civile à Jérusalem et à Tel Aviv », a déclaré le ministère ukrainien des Affaires étrangères. L’Ukraine exprime son « soutien à Israël dans son droit à de défendre lui même et son peuple ».
Iran
Un conseiller militaire du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a salué la « fière » offensive déclenchée par le mouvement islamiste Hamas contre Israël, a rapporté un média local. « Nous soutenons cette fière opération ‘déluge d’Al-Aqsa’ et nous sommes sûrs que le front de la résistance la soutient également », a annoncé le général des Gardiens de la révolution, Yahya Rahim-Safavi, cité par l’agence Isna.
Le « front de la résistance » est le terme employé en Iran pour évoquer les mouvements palestiniens, libanais, syriens et autres, proches de l’Iran et opposés à Israël
France
Le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il « condamne fermement les attaques terroristes qui frappent actuellement Israël ». « J’exprime ma pleine solidarité avec les victimes, leurs familles et leurs proches », a dit le président français sur la plateforme X. Un peu plus tôt, le ministère des Affaires étrangères a condamné « avec la plus grande fermeté les attaques terroristes du Hamas ».
Néanmoins, si la majorité des politiques se rangent à l’avis du Président, Jean-Luc Mélenchon, Président de La France Insoumise (LFI), s’est montré moins radicale dans ses propos, ce qui n’a pas manqué de crée la polémique en France. « L’offensive armée de forces palestiniennes menée par le Hamas intervient dans un contexte d’intensification de la politique d’occupation israélienne à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem Est », mentionnant le contexte de cette attaque, les Insoumis ont attisé la foudre de la classe politique.
Le NPA, Nouveau Parti Anti-capitaliste, s’est quant à lui inscrit à rebours de la classe politique et a apporté « son soutien aux Palestiniens et aux moyens de lutte qu’ils ont choisis pour résister ».
Royaume-Uni
Londres condamne « sans équivoque les horribles attaques du Hamas contre les civils israéliens », a réagi le ministre des Affaires étrangères James Cleverly. Londres « soutiendra toujours le droit d’Israël à se défendre », a-t-il ajouté.
Allemagne
Berlin « condamne fermement les attaques terroristes venant de Gaza contre Israël », a déclaré la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock. Israël « a toute notre solidarité » et « le droit, garanti par le droit international, de se défendre contre le terrorisme », a-t-elle ajouté. Le Hamas « contribue à l’intensification de la violence », a-t-elle encore estimé.
Turquie
Entre la Turquie et Israël, les relations conflictuelles s’étaient apaisées, depuis 2022. En plein meeting, samedi 7 octobre, le président Recep Tayyip Erdogan a appelé au calme. « Nous invitons toutes les parties à agir de manière raisonnable, et à s’abstenir d’agir impulsivement », a-t-il déclaré
Egypte
L’Egypte , s’est alarmé des «graves conséquences» de l’escalade entre Israël et les Palestiniens. Le ministère égyptien de Affaires étrangères a appelé dans un communiqué à «exercer un maximum de retenue en évitant d’exposer les civils à plus de dangers».
Premier signataire d’un accord de paix avec Israël depuis 1978 et principal médiateur de tous les précédents conflits entre Israël et Gaza, Le Caire devrait jouer un rôle dans la désescalade. Les ministres égyptien et jordanien des Affaires étrangères sont rapidement entrés en contact pour examiner les efforts communs qu’ils peuvent entreprendre pour stopper l’escalade. La mobilisation générale a d’ailleurs été décrétée dans le nord du Sinaï à l’issue d’une «réunion de crise» de l’armée égyptienne par crainte d’un débordement d’une opération de l’armée israélienne contre la bande de Gaza.
Pays du Golf
Les pays du Golfe, dont certains comme les Emirats arabes Unis (EAU) ou Bahrain ont normalisé leurs relations avec Israël depuis 2020, ont lancé des appels au calme et à éviter l’escalade. L’Arabie Saoudite en pleine discussion avec l’administration sur l’établissement de relations officielles avec Israël, a appelé à un «arrêt immédiat des violences entre Israéliens et Palestiniens». Le communiqué du ministère des Affaires étrangères saoudien cité par l’agence de presse officielle précise : «Nous suivons les événements sans précédent entre des factions palestiniennes et les forces d’occupation israéliennes ayant conduit à un haut niveau de violence sur plusieurs fronts». On peut relever dans ces termes le positionnement équilibriste entre Palestiniens et Israéliens ne dénonçant pas l’offensive du Hamas et qualifiant les seconds de «forces d’occupation». Riyad a par ailleurs lancé un appel urgent à la communauté internationale pour relancer un processus de paix pour une solution des deux Etats.
Liban
Le Hezbollah libanais «a félicité le peuple palestinien et ses alliés des Brigades al-Qassam et du Hamas» pour «cette opération héroïque à grande échelle» et «victorieuse», a affirmé dans un communiqué le parti chiite qui a imposé sa propre force militaire au Liban au nom du combat contre Israël et des guerres menées, notamment en 2000 et 2006. Le Parti a appelé «les peuples de notre nation arabe et islamique à soutenir le peuple palestinien et les mouvements de résistance».