Le canal de Suez, en fonction depuis 1869, rapportait à l’Égypte « près de 10 milliards de dollars par an » en taxes, en frais de passage », a assuré le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, lors d’une conférence de presse le 19 février. Des pétroliers, des porte-conteneurs, des cargos remplis de grain, de charbon. Tous passent par ce canal pour naviguer plus vite entre l’Europe et l’Asie. Près de 12% du trafic maritime mondial s’y concentre en temps normal. Mais, depuis le début de l’année, le canal de Suez rapporte moitié moins à l’Égypte. L’ONU évoque une baisse du volume commercial de 42% en deux mois. C’est la conséquence des attaques des rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran.
L’Égypte n’est pas le seul pays à subir les conséquences de ces attaques. Par exemple, pour le Qatar, cela entraîne des perturbations des livraisons d’hydrocarbures et pour Israël des perturbations des importations et des exportations. Lundi, l’Union européenne a lancé « Bouclier », sa propre mission de surveillance et de patrouille en mer.
Une opération militaire de protection maritime, « Gardiens de la Prospérité », impulsée par les Américains, a déjà été mise en place dans la zone.