La question énergétique s’est finalement invitée à l’ordre du jour. Selon plusieurs médias français, lors de son déplacement en Algérie, Emmanuel Macron a discuté avec le président Abdelmadjid Tebboune d’un éventuel accroissement des livraisons de gaz à la France, dans la perspective éventuelle d’un arrêt des livraisons russes avant l’hiver.
Alors qu’à ce jour, la France n’utilise que 8 % du gaz venu d’Algérie, face aux conséquences de la guerre en Ukraine sur les ressources en énergie, Alger envisagerait d’augmenter ses livraisons de 50 %. Aucun accord officiel n’a pour l’instant été annoncé, mais, selon Europe 1, Alger doit s’entretenir avec le groupe énergétique français Engie afin de valider les contours de cet accord. Auprès de BFMTV, l’entourage du président confirme la tenue « en ce moment des discussions entre Engie et le gouvernement algérien pour augmenter les livraisons de gaz et de GNL ». Elles « semblent être en bonne voie. Les proportions ne sont pas encore arrêtées », poursuit cette source, ajoutant que « + 50 % serait une cible crédible ». « La France dépend peu du gaz dans son mix énergétique, à peu près 20 %, et dans cet ensemble, l’Algérie représente 8 à 9 %, on n’est pas dans une dynamique où le gaz algérien pourrait changer la donne », avait souligné le chef de l’Etat vendredi.