Le bureau de campagne du candidat à l’élection présidentielle Ayachi Zammel a publié un communiqué, exprimant sa « profonde indignation » face au refus de la Télévision nationale, le 20 septembre 2024, d’enregistrer le message libre de son candidat par le biais de son représentant.
L’équipe de campagne d’Ayachi Zammel a précisé que ce refus intervient malgré l’accord préalable d’autoriser la présence d’un représentant, lors du tirage au sort effectué en présence d’un huissier. Elle considère cette action comme une « autre forme d’exclusion » du candidat, l’empêchant de faire connaître son programme électoral via la télévision publique, à l’instar des autres candidats. Cela serait également une préparation à son exclusion du débat direct prévu le 26 septembre – date qui n’a été communiquée à aucun médias, et dont la rédaction de Tunisie-Direct apprend l’existence par ce communiqué- et une tentative d’éviter le débat électoral attendu, indique le communiqué.
Le bureau de campagne a réaffirmé le droit du candidat à une communication directe avec les électeurs à travers des rencontres télévisées et des débats électoraux. Il a appelé à l’organisation d’un débat réunissant les trois candidats et a demandé à l’Instance supérieure indépendante des élections de protéger le droit du candidat à s’exprimer et à mener sa campagne électorale, garantissant ainsi son interaction avec les électeurs tant en Tunisie qu’à l’étranger.
Le bureau a dénoncé les injustices subies par le candidat, qualifiant ces tentatives de « pressions » sur sa campagne électorale, en affirmant que ces politiques visaient à le priver de son droit de communiquer avec les électeurs et d’informer ceux-ci sur les programmes électoraux.
Il a également condamné ce qu’il a qualifié de « partialité » de la télévision nationale, qui devrait être un service public indépendant.
Rappelons qu’Ayachi Zammel est actuellement en détention dans le cadre de plusieurs affaires liées à des falsifications de parrainages. Il sera déféré, lundi 23 septembre, devant le Tribunal de première instance de Kairouan dans le cadre de trois affaires relatives à des falsifications de parrainages.
Il est poursuivi dans 35 affaires au total concernant des soupçons de falsification de parrainages, et a été condamné à 20 mois de prison dans l’une d’elles.
Rappelons enfin que le président Kaïs Saïed a mis un terme, jeudi aux fonctions de Awatef Dali, qui assurait la direction générale de la Télévision nationale depuis juillet 2021. Elle a été remplacée par Chokri Ben Nessir, nommé président-directeur général.