Le Premier ministre libyen Fathi Bachagha, désigné par le Parlement en février dernier pour diriger l’exécutif, échoue une nouvelle fois à entrer à Tripoli où réside encore l’ancien Premier ministre, toujours reconnu par la communauté internationale. En l’absence de perspective de règlement de la question des deux gouvernements en place, la tension remonte en Libye. Après s’être réuni à Tunis avec plusieurs responsables militaires de l’ouest, le Premier ministre libyen Fathi Bachagha a tenté d’entrer en Libye pour rejoindre Tripoli en passant par la frontière tunisienne, mais il en a été empêché par les forces fidèles au gouvernement d’Abdelhamid Dbeibah.
Conséquence, l’exportation du pétrole a été suspendue après la fermeture de plusieurs champs et terminaux pétroliers dans le sud et l’est du pays, occupés par des groupes civils sympathisants de Fathi Bachagha. Ils espèrent en agissant ainsi faire pression sur la communauté internationale pour qu’elle reconnaisse le Premier ministre désigné par le Parlement. De son côté, le Premier ministre sortant a déployé ses troupes dans et aux abords de la capitale, érigeant des barricades et des murs de sable. Il s’est pour cela appuyé sur les milices lourdement armées de Misrata, de Zaouiya et de Zentan.