La Banque mondiale qui estime que « le Maroc est l’un des pays les plus touchés au monde par le stress hydrique – entre 1960 et 2020, les ressources en eau du Maroc sont passées de 2 560 mètres cubes à 620 mètres cubes par personne et par an- a recommandé dans un rapport « l’élimination des dépenses fiscales “brunes”, la suppression des subventions explicites du gaz butane, l’introduction d’une « taxe carbone » et l’augmentation des tarifs de l’eau au Maroc, pour imposer un changement de comportement des consommateurs et générer des bénéfices climatiques. La mise en œuvre de ces réformes devrait faire augmenter le PIB du pays de 2 %. Toutefois, l’analyse à long terme de la Banque prédit que « les impacts macroéconomiques des mesures seraient meilleurs que ceux d’une réforme fiscale équivalente », indique le rapport.
Les mesures « devraient être soigneusement élaborées pour assurer une transition équitable » lorsque les prix seront plus stables, invite la banque mondiale, prévenant sur le tollé que pourrait créer la flambée des prix du butane et de l’eau. Elle a par ailleurs recommandé d’indemniser les personnes pauvres et vulnérables, pour compenser l’impact de la flambée des factures. « Un programme de transferts monétaires bien ciblé pourrait être la meilleure option pour compenser les impacts négatifs sur les ménages les plus défavorisés .