L’Égypte a annoncé, lundi 27 août, avoir repris les négociations avec l’Ethiopie et le Soudan autour du barrage éthiopien de la Renaissance sur le Nil, une centrale hydroélectrique présentée comme vitale par Addis-Abeba et perçue comme une menace par Le Caire et Khartoum.
Ces discussions qui ont lieu au Caire, visent à parvenir à un accord «tenant compte des intérêts et des préoccupations des trois pays», précise le ministère de l’Eau et de l’Irrigation égyptien. «Il est important de mettre un terme aux mesures unilatérales», a souligné le ministre Hani Sewilam, alors que fin juin, l’Éthiopie avait lancé la 4e phase de remplissage du réservoir de son mégabarrage. Jugé vital par Addis-Abeba, le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (Gerd), qui a coûté environ 3,5 milliards d’euros, est au cœur d’un conflit régional depuis que l’Éthiopie a entamé les travaux en 2011, l’Égypte et le Soudan craignant qu’il ne réduise leur part d’eau du Nil.