Des milliers de gens sont bloqués aujourd’hui dans l’hôpital al-Shifa de Gaza. Les patients de deux autres hôpitaux évacués sont «dans les rues sans soins», affirment des responsables locaux. L’AFP dresse un bilan de la situation:
«Les chars – israéliens – assiègent complètement l’hôpital al-Shifa», a dit aujourd’hui le vice-ministre de la Santé du gouvernement Hamas, Youssef Abou Rich, à l’FP. Selon lui, Israël a «entièrement détruit le département des maladies cardiaques de l’hôpital». Il a fait état d’une «nouvelle frappe sur le département de chirurgie et sur celui de chirurgie ambulatoire». L’AFP n’est pas en mesure de confirmer le bombardement mais au moins un témoin présent dans l’hôpital a confirmé des raids et des dégâts.
L’hôpital al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza, accueille «650 patients, une quarantaine d’enfants en couveuse, tous menacés de mort et 15’000 déplacés», selon Youssef Abou Rich. «Il faut sauver les bébés prématurés», plaide dimanche le directeur des hôpitaux de la bande de Gaza, Mohammed Zaqout, alors que deux bébés à al-Shifa sont déjà morts, selon médecins et ONG.
L’armée israélienne a démenti hier avoir ciblé l’hôpital et indiqué qu’elle allait aider aujourd’hui à l’évacuation de ces bébés prématurés en danger «vers un hôpital plus sûr». Mohammed Zaqout décrit «une situation catastrophique» à l’hôpital al-Shifa, où «personne ne peut entrer ou sortir».
Le responsable affirme aussi que des patients «sont dans les rues sans soins» après les «évacuations forcées» de deux hôpitaux pédiatriques, al-Nasr et al-Rantissi, dans la ville de Gaza. Plus tôt, l’armée israélienne avait indiqué avoir «sécurisé» des passages pour évacuer les civils de ces deux établissements ainsi que celui d’al-Shifa.
Un autre hôpital de Gaza-ville, al-Quds, a cessé de fonctionner dimanche en raison d’un manque de carburant et d’électricité, selon le Croissant-Rouge palestinien.