À l’occasion d’une visite du Musée de l’Holocauste à Washington, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a annoncé, lundi 21 mars, que les violences de l’armée birmane contre les Rohingyas en 2017 constituent un « génocide ».
Cette reconnaissance devrait renforcer les procédures juridiques internationales visant à punir les militaires. « C’est une décision que j’ai prise et qui est basée sur une évaluation des faits et une analyse légale préparée par le département d’État. Elle inclut une documentation détaillée par un faisceau de sources indépendantes et impartiales, y compris des organisations de défense des droits humains, comme Amnesty International et Human Rights Watch, ainsi que nos propres recherches rigoureuses sur les faits », a déclaré le secrétaire d’État américain. Selon Antony Blinken, ces preuves montrent que « les intentions de l’armée allaient au-delà du nettoyage ethnique, jusqu’à une véritable destruction ».
Une procédure est en cours devant la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction des Nations unies, pour déterminer si le pouvoir birman s’est rendu coupable d’un tel crime. La junte birmane « rejette catégoriquement » cette déclaration américaine.