Alors que le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, se rend lundi à Ankara, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a choisi de se rendre lundi dans une région reculée du nord-est du pays, une décision qui ressemble à un camouflet pour les Etats-Unis.
Dimanche, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, annoncé que son pays « travaillait en coulisses » avec ses alliés régionaux pour tenter de garantir un flux ininterrompu d’aide humanitaire à Gaza. Dénonçant « le massacre immoral » dans l’enclave palestinienne, il a coupé tout contact avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et rappelé l’ambassadeur d’Ankara en Israël.
Le chef de la diplomatie américaine rencontrera néanmoins son homologue turc, le ministre des affaires étrangères, Hakan Fidan.
La colère contre Israël et l’Occident se fait entendre dans les rues de Turquie. La police turque a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser des centaines de manifestants qui s’étaient rassemblés dimanche devant une base aérienne abritant des forces américaines dans le sud-est de la Turquie.