Le dernier rapport de la Banque Mondiale consacré à l’économie algérienne en ces six premiers mois de 2022, démontre que le pays a engrangé des gains colossaux grâce à la crise mondiale des hydrocarbures, mais qu’en retour, les autorités algériennes n’ont pas investi cet argent pour le développement.
Le rapport, selon le site marocain Hespress, indique que les dépenses publiques n’ont augmenté que de 7,6 % en 2021, principalement du fait de la hausse des dépenses courantes estimée à +8,7 %, « portées par une hausse marquée des transferts courants (+18 %) », mais pas pour d’autres raisons, comme l’investissement.
Les dirigeants algériens n’ont pas non plus augmenté leurs dépenses en matière d’infrastructures, relève le rapport intitulé « Renforcer la résilience en période favorable », en référence à la période postcovid de relance, mais surtout d’opportunités pour les pays exportateurs et producteurs d’hydrocarbures qui ont vu les prix s’envoler dans le monde et par conséquent augmenter leurs revenus.
En effet, les dépenses en termes d’infrastructures sont en dessous de leur niveau d’avant la pandémie du coronavirus alors que le monde a déjà repris la voie de la normalité depuis la fin 2021. Les investissements en infrastructures publiques et celles entrant dans le cadre du renforcement des activités économiques ont augmenté d’à peine 4,8 % en 2021 après une chute de 34 % en 2020, notent les économistes. Ces investissements publics de l’Etat algérien sont en fait « 30 % en deçà de leur niveau prépandémie », ajoutent-ils.
Les recettes additionnelles ont permis à l’Etat algérien à alléger significativement son déficit budgétaire qui est passé de 12 % à 7,2 % du PIB,
Pour le site d’information Algérie Part, il s’agit d’« un véritable paradoxe qui soulève de nombreuses interrogations sur les intentions des dirigeants algériens ».