Avant la mort d’Ismaïl Haniyeh, le mouvement islamiste palestinien a imputé à Israël d’autres attaques ayant visé certains de ses hauts dirigeants. L’AFP a dressé une liste:
En 1996, Yéhya Ayache et le téléphone piégé. Le 5 janvier de cette année-là, Yéhya Ayache, l’artificier du Hamas surnommé «l’ingénieur», est tué à Gaza par l’explosion d’un téléphone portable piégé attribuée au Shin Beth, le service israélien de sécurité intérieure.

En 1997, l’empoisonnement de Mechaal à Amman. Le 25 septembre 1997, presque dix ans après la création du Hamas, l’un de ses membres fondateurs, Khaled Mechaal, échappe à une tentative d’assassinat à Amman par des agents du Mossad, qui lui injectent du poison. Tombé dans le coma, il est sauvé par le roi Hussein de Jordanie qui exige qu’Israël fournisse l’antidote en échange de la libération des auteurs de l’attentat. S’ensuit un échange de prisonniers, permettant la libération du chef spirituel du Hamas, cheikh Ahmed Yassine.

En 2002, Salah Chéhadé tué par une bombe. Salah Chéhadé, chef des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, est tué dans un raid à Gaza le 22 juillet 2002. Quinze civils, dont sa femme, leur fille et huit autres enfants, meurent dans une opération de l’aviation israélienne, qui a largué une bombe sur un immeuble.

En 2003, missile sur la voiture de Chanab. Ismaïl Abou Chanab, l’un des co-fondateurs et principaux dirigeants politiques du Hamas, est tué le 22 août 2003 par des missiles israéliens tirés sur sa voiture à Gaza.

En 2004, raid sur le cheikh Yassine à Gaza. Sept mois plus tard, le cheikh Ahmed Yassine meurt le 22 mars 2004 lors d’un raid d’hélicoptère israélien à Gaza, alors qu’il sortait d’une mosquée. Moins d’un mois après, son successeur à la tête du mouvement, Abdel Aziz Rantissi, est à son tour abattu par un raid israélien, suivi en septembre d’un attentat à la voiture piégée tuant un cadre du Hamas, Ezzeddine Cheikh Khalil. Israël reconnaît «officieusement» être à l’origine de cette dernière opération.

En 2009, offensive sur Nizar Rayan. Alors que le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza deux ans plus tôt, le chef de l’aile la plus radicale du mouvement islamiste, Nizar Rayan, est tué le 1er janvier 2009 avec ses quatre épouses, dix de ses 12 enfants et deux voisins, dans un raid durant l’offensive contre la bande de Gaza. Quinze jours plus tard, un autre dirigeant du Hamas, Saïd Siam, meurt dans un autre raid.

En 2010, mort subite de Mahmoud Abdel Raouf Al-Mabhouh à Dubaï. L’un des fondateurs de la branche armée du Hamas, Mahmoud Abdel Raouf Al-Mabhouh, est retrouvé mort le 20 janvier 2010 dans une chambre d’hôtel à Dubaï. Le mouvement accuse Israël.

En 2012, raid aérien sur Ahmad Jaabari. Le 14 novembre 2012, l’opération «Pilier de défense» contre les groupes armés à Gaza débute par «l’élimination ciblée» du chef des opérations militaires du Hamas, Ahmad Jaabari, par un raid aérien visant une voiture dans la ville de Gaza.

En 2014, trois d’un coup à Gaza. En 2014, Israël tue dans un raid aérien trois commandants de la branche armée du Hamas à Rafah (sud de la bande de Gaza), parmi lesquels Mohammed Abou Chamala et Raëd al-Atar, qui étaient alors sur sa «liste des cinq terroristes du Hamas les plus recherchés à Gaza».

En 2024, Saleh al-Arouri à Beyrouth. Presque trois mois après le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre, le numéro deux du mouvement islamiste palestinien, Saleh al-Arouri, est tué le 2 janvier 2024 lors d’une frappe attribuée à Israël dans la banlieue sud de Beyrouth.
