Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a signé vendredi des décrets légalisant six nouvelles réserves autochtones, les premiers depuis 2018, au dernier jour d’un rassemblement d’indigènes à Brasilia.
Ces réserves, dont la plus étendue se trouve en en Amazonie, garantissent aux indigènes l’usage exclusif des ressources naturelles en préservant leur mode de vie traditionnel. Elles sont considérées par les scientifiques comme un rempart contre la déforestation, enjeu majeur du combat contre le réchauffement climatique.
« C’est un processus qui prend du temps, mais nous allons faire en sorte que soient légalisées le plus grand nombre possible de réserves indigènes. Si nous voulons atteindre la déforestation zéro d’ici 2030, nous avons besoin de réserves indigènes homologuées », a déclaré le président Lula.
Aucune nouvelle terre indigène n’avait été légalisée sous le mandat de Jair Bolsonaro (2019-2022), prédécesseur d’extrême droite de Lula, qui avait promis avant d’arriver au pouvoir de « ne pas céder un centimètre de plus » aux autochtones.
Deux des six nouvelles réserves sont situées en Amazonie, dont celle qui est de loin la plus vaste baptisée Unieuxi, attribuée à 249 indigènes des peuples Maku et Tukano, sur plus de 550.000 hectares dans l’Etat d’Amazonas (nord).
Deux réserves sont situées dans le nord-est du pays, une dans le sud et une dernière dans la région centrale.
L’annonce de vendredi a été faite à l’occasion de la cérémonie de clôture de la 19e édition du campement « Terra Livre » (Terre Libre), rassemblement annuel de milliers d’autochtones venus de tout le pays à Brasilia.
Selon le dernier recensement de 2010, quelque 800.000 indigènes vivent au Brésil, la plupart dans des réserves qui occupent 13,75% du territoire.